Un chantier, une histoire : divers

 

Albatross, Raveau, Barracuda, Bel, Jicey, Renault, Brivio, Dorsett, Fumard, Sadoux, Bristo, Katamar, un Chantier allemand

 

Barracuda, de la société SIBMA

Archives CMC

Eric B. souhaite restaurer le Barracuda construit par son oncle dans les année 1960 et passé de mains en mains, dans la famille pour finir par être remisé au fond d'un jardin depuis une vingtaine d'années.
voila donc ce qu'il en reste aujourd'hui.

Il a principalement navigué dans la baie de Saint Vaast la Hougue avec comme port d'attache Cherbourg.

Photo d'époque Eric B.

Le bateau aujourd'hui

Photo d'époque, hélas le moteur Scott a disparu !

Accastillage très original

Si des internautes ont plus d'informations sur cette construction, contacter Eric via le club.

 

BEL, un chantier français

Guy BEL a dessiné "HARMONIC", hors-bord moderne de tourisme et de sport :

 

Pour équiper cette coque, un choix de quatre moteurs de ski nautiques étaient proposés :

BUNDY 300, 20 cv,

BUNDY 500, 30 cv et

BUNDY 500 de 30 CV, version électrique

et le prestigieux 4 temps "HOMELITE 55 CV".

Photos d'un Bel existant ; sellerie originale en pied de poule noir et blanc

Accastillage spécifique, au nom du chantier, pièces introuvables ou difficilement trouvables aujourd'hui.

Malgré son bel accastillage style US, le tableau de bord est bien dépouillé !

La documentation et les photos de ce bateau nous ont été transmises par Gérard et Martine M. que nous remercions.

 

JICEY, un chantier français

Badge émaillé chiné à Rétromobile (collection HJP)

Ce chantier construisait des runabouts en polyester renforcés par une structure tubulaire. Par ailleurs, la Société Jicey marinisait des moteurs automobiles sur base Renault Dauphine, Simca, Ford V4, et BMW. Des transformations réalisées avec soin, tout comme les coques du chantier.

Nous disposons de nombreux articles de presse que nous publierons prochainement en complément de leur propre site, très complet, que vous pouvez consulter.

Modèle présenté en 1958 à la Foire de Paris
Transformation d'un moteur Dauphine avec sa transmission

FICHE TECHNIQUE :

Longueur : 4,42 m - Largeur : 1,65 m - Moteur Simca Flash Super transformé marine. Poids de l'ensemble : 490 kg. Prix : 15.900 F

"Ce chantier runabout en formes est de construction 100 % française. Sa coque plastique renforcée par un chassis métallique en tubes d'acier traité présente un bel aspect de surface. Traités luxueusement, les aménagements du cockpit sont sobres et de bon goût. Ce bateau se comporte bien dans le clapot, régulier dans ses performances c'est une double réussite sur le plan finition et comportement. Quatre personnes peuvent confortablement prendre place à son bord". (Les cahiers du Yachting 1964)"

Moteurs marinisés par la société Jicey :

Alfa-Roméo 2000 cc, dernière réalisation de Monsieur Caillasse

Simca Flash, avec inverseur électomagnétique Jicey et échangeur

Carter d'huile spécifique et refroidissement échappement Jicey

 

RENAULT, en association avec le chantier PENHOET a aussi lancé une gamme des bateaux...

Thierry B. nous envoie des photos de son Renault Penhoet, sauvé il y a quelques mois d'une destruction probable. Ce bateau, acheté neuf en 1967 par son précédent propriétaire, collaborateur Renault à l’époque, servait de décoration à la concession Renault dans laquelle il travaillait. C'était apparemment un invendu.

Il s'agissait d'un runabout équipé d'une mécanique Dauphine.

Publicité d'époque et à gauche présentation au salon nautique au CNIT en 1962

Dès son achat, son premier et unique propriétaire l'a transformé de manière artisanale en dinghy hors bord (travail très bien réalisé). La raison invoquée est que la mécanique présentait un grave défaut de conception avec des conséquences pouvant être tout aussi graves : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Renault en a arrêté la production au bout de 2 ans (1963)

Compte tenu de cette transformation, l'ancien propriétaire a revendu la mécanique Dauphine, et malheureusement jeté les éléments spécifiques (embase moteur...etc).

Retour sur l'histoire Renault-Penhouët... (Merci à Jean-Claude C.)

(extrait du journal interne Renault de l'époque)

"Au salon nautique de Paris, en octobre 1961, la Société Renault-Penhoët, filiale de la régie Renault, présentait son fameux runabout R.P.1, révolutionnaire par sa conception et son prix, lancé sur le marché début 1962.

Le R.P.1 est équipé du moteur type Gordini transformé pour son utilisation marine. La propulsion est assurée par une hélice orientable, escamotable et relevable qui tourne à demi-régime du moteur ce qui procure une meilleure traction en utilisation ski nautique.

La coque est constituée de deux pièces moulées, sa construction est confiée aux Chantiers Navals de l'Atlantique (constructeurs du France, photo ci-contre).

La direction est assurée par un volant type Floride.

Sa vitesse est de 50 km/h. Il peut transporter 5 personnes. Les sièges sont facilement transformables en sièges "bain de soleil".

D'un poids total de 380 kg, ce runabout est facilement remorquable par une Dauphine".

 

de nombreux visiteurs sont venus admirer le R.P.1 qui a soulevé un très grand enthousiasme, aussi bien chez les jeunes que chez les moins jeunes...

Le R.P. 1 tire un skieur expérimenté

Démonstrations sur les eaux tumultueuses de la Seine

 

 

La coque de ce bateau a également été transformée par Runabout Service à la Garenne Colombes en version Hors Bord sous le nom de AIRESS 420

Dans sa version inbord, nous avons eu la participation lors d'un rassemblement de Barracuda, qui vous a déjà été présenté lors du compte rendu du rassemblement organisé à Caen il y a quelques années


Un chantier suisse : Giovanni BRIVIO

De Suisse, Patrick C. nous transmet les photos de son très joli dinghy construit sur le lac de Lugano par le Chantier suisse Giovanni Brivio.

Ce dinghy a été construit en 1955. Il mesure : longueur : 480cm, largeur : 155cm, pour un poids de 150 kgs

 

http://www.cnbnautica.ch/home.html

 

Un cabin cruiser du designer Raymond Loewy : le DORSET CATALINA

Raymond Loewy, un des designers industriels les plus connus du 20ème siècle.

Né en France, il a passé la majorité de sa carrière aux Etats-Unis. C'est lui qui, parmi ses nombreuses créations qui allèrent de l'avion aux locomotives, du mobilier à la mode et bien d'autres choses, a dessiné la première bouteille Coca-Cola, le logo Shell, et, pour les amateurs de belles voitures, la Studebaker Aventi et...

le cabin cruiser CATALINA du chantier DORSETT.

Le premier modèle du chantier américain DORSETT est apparu en 1956. Devenu en 1961 la division DORSETT Marine de TEXTRON Corp. il était le fabricant d'Iso-Glass Boats.

Après la construction du Catalina à la fin des années 50, début des années 60 , DORSETT a utilisé la notoriété de Raymond Loewy pour la promotion de son chantier "Styled by R. Loewy".

Jean-Marc P. est le nouveau propriétaire d'un Dorsett trouvé dans la région de Biscarosse.

Les photos ci-dessus ont été prises à son arrivée en région parisienne. Jean-Marc va se lancer dans sa restauration et a rejoint le CMC pour bénéficier de son soutien et de ses conseils. Il a promis de nous faire des comptes rendus au fur et à mesure de l'avancement des travaux.

Longueur 5,70 m, largeur 2,40 m, poids 450 kg environ - Publicités d'époque

Histoire à suivre...

Un chantier français : "FUMARD"

A Artannes, Indre et Loire, "depuis 1876, les Fumard père et fils construisent des barques pour pêcheurs à la ligne, puis des dinghies pour les sports nautiques peut-on lire dans la presse spécialisée de la fin des années 50 ".

Plusieurs contacts nous ont amenés à ouvrir un article sur ce chantier. Tout d'abord, Sylvie P.-Fumard, fille du constructeur qui fait des recherches sur les bateaux encore existants du chantier familial. Puis Pierre P, propriétaire d'un dinghy Pingouin en fin de restauration et tout dernièrement Jean-Claude C., nouveau propriétaire d'un dinghy du chantier.

Nos recherches nous ont permis de retrouver des documents d'époque, complétés par ceux de Pierre P. que nous remercions.

Ci-dessus, dinghy version croisière

Ci-dessous, une photo prise lors du salon nautique de Paris, sur les bords de Seine, fin des années 50.

Fumard 6,60 m

Fumard 5,20 m

Les constructions polyester arrivent au chantier

Ci-dessous, les photos du "Pingouin" de Pierre P. ; ce bateau date de 1962, il est en fin de restauration.

Quant à celui de Jean-Claude C. , il est trop tôt pour vous le présenter, mais dès que nous aurons des informations, nous complèterons cet article.)

En attendant, Monsieur Jacques nous envoie une photo d'époque du bateau de son père qui était équipé d'un Perkins 17 cv. (Années 1960)

Olivier T. nous adresse quelques photos du dinghy “Pingouin V mer”que possédait son père ; ce dinghy était équipé d’un 15ch Gale Buccaneer.
Son père l’avait acheté d’occasion en 1965 alors qu’il avait très peu navigué sur la seine et l’a ramené en Bretagne , ou il à navigué jusqu’à ce qu'olivier s’en sépare à regret en 1990.

Merci à Olivier pour ces archives familiales.

 

Un chantier français : SADOUX

Ce constructeur "d'embarcations", situé sur les bords de Marne, fabriquait dans les années 50 des youyou, des canoës et des dinghies bois. Ces unités étaient reconnues par le grand soin apporté à leur fabrication.

En 1957, le chantier Sadoux présentait 3 dinghies différents :

Ci-dessous une coque de 4 m, en navigation puis le pilote Desvarennes en course à Aix les Bains en 1958.

 

Quelques unités ont survécu. Nous vous présentons celui d'Yves B., restauré par Hervé F.

Ci-dessus, sortie de restauration

Après remotorisation, en meeting à Rabodanges en septembre 2009

 

Un chantier néerlandais : BRISTO

Article réalisé grâce à Marc et Chris Van Moerbeke que nous remercions vivement, ainsi que leur traducteur.

C'est durant la seconde guerre mondiale que M. Antoon Van den Brink trouve un réservoir d'essence tombé d'un avion de guerre au beau milieu des champs de Stompwijk, en Hollande. Il se rend compte que ce réservoir, réalisé en contreplaqué, est étanche !

 

La famille Van den Brink, au centre, Antoon

Antoon, constructeur de bateaux en bois, soucieux de l'étanchéité de ses bateaux qui au fil du temps prennent l'eau, s'enquiert du mode de construction et rencontre un ancien ouvrier de l'usine Fokker qui lui explique que ces réservoirs sont fabriqués à partir de placage de bois plié et collé sur un moule et placés dans un autoclave (le contreplaqué est très utilisé en aéronautique pour sa résistance et sa légèreté). Mais un autoclave suffisamment grand pour mettre un bateau est bien trop cher à construire ; Antoon cherche alors une méthode pour laminer le bois sous pression sans vapeur ni chaleur.

A La Hague, il achète des rouleaux de placage de bois et expérimente le procédé. Son premier bateau est un petit dériveur, le Bristo Flyer, qui est une réussite. Enthousiaste, malgré la méfiance de certains, il poursuit ses constructions et en 1950 il voit une de ses constructions déclarée comme "Bateau National de la Jeunesse" par l'Alliance nautique de Hollande.

En 1952, les Van den Brink's créent le fameux dériveur "Flying Dutchman", bateau très prisé aux Etats-Unis. Puis, dans les années 1960, Antoon construit 250 bateaux à moteur, les Bristo 500, dans les versions hors bord et in bord (ci-dessous équipé d'un moteur Volvo), dont la plupart seront exportés vers la Suisse.

Ces bateaux sportifs de croisière étaient équipés d'une puissante suffisante pour être utilisés pour la pratique du ski nautique. A cet effet, le siège était réversible afin de pouvoir surveiller le skieur tracté.

Leur grande largeur (1,90 m) leur procurait une grande stabilité que l'on pouvait apprécier lors de l'embarquement. Existaient en deux versions suivant le type de motorisation : hors bord et in bord.

Ces bateaux pouvaient également être achetés en kit.

Aujourd'hui, en Hollande et en Belgique, il ne reste que 8 bateaux répertoriés et Marc et Chris en possèdent un. Pour rendre honneur à leur petit bijou, M. Bob Shapton, aux Etats-Unis, restaure un moteur Mercury 400 E de 1960.

 

Pour compléter cet article, consulter le site http://www.bristo.org

ainsi que le site de Bob Shapton

 

 

Un petit bateau du chantier italien BIANCHI: le KATAMAR

"Un usufruitier des biens de ce monde", voici comment se définit l'heureux propriétaire d'un catamaran découvert tout à fait par hasard près d'Agde dont seulement une douzaine d'exemplaires auraient été construits.
Après avoir finement abrasé la plaque constructeur qui restait illisible, son identité apparut :

Traduction :

EDOARDO BIANCHI
EMBARCAZIONE KATAMAR
CONSTR. 4069

Moteur Bianchi Milano 2 temps de 4,5 CV, 4000 tours minutes

Ce moteur "Bianchi-Milano" et son embase sont placés en puits, une broche qui permet l'escamotage automatique. Ayant cherché dans les Brevets Internationaux, Claude LB a pu trouver le descriptif et les plans sommaires de la coque et de son moteur. (photos ci-dessous)

BIANCHI, constructeur de cycles, cycles à moteur, automobiles (AutoBianchi) reste de nos jours un grand du cycle. Le "Chantier Edoardo Bianchi Nautica Milano" construisait également des cabins-cruisers.

 

"Cette embarcation à double coque étanche de conception révolutionnaire est insubmersible et inchavirable" - Pub 1964

A gauche, pub de 1959

(Archives HJP)

 

Ci-dessus, en 1959, exposé à la Foire de Paris par le Hall Nautique de Cannes

Ci-contre, en 1964, un Katamar aux lignes plus modernes, le Rosamarina, qui eut beaucoup de succès sur les plages italiennes.

(Archives HJP)

Ci-dessous publicité transmise par Guido E. R. que nous remercions.

Merci à Claude LB , propriétaire de ce catamaran, et à Gérard M. de nous faire partager la découverte de cette étonnante coque.

 

 

 

Un chantier ALLEMAND

 

Bateau "rapide" 2 litres - 5 m x 1,50 M - vitesse 60-75 km/h

Ci dessus et ci-contre :

Canot automibile 9,5 m x 2,36 M

Moteur 300 cv

 

Bateau de course 4,80 m x 1,60 M, classe internationale des 350 kg- vitesse 111 km/h