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Les Hydroglisseurs

Ces "engins" hybrides, bateaux à fond plat munis d'une hélice aérienne pouvaient s'employer partout où la couche d'eau avait plus de 10 cm de profondeur. Entre bateaux et avions, ils ont vu le jour au début du siècle dernier ; ils ont connu un certain succès que ce soit en tourisme, (il avait même été envisagé qu'ils puissent être utilisés pour le transport de marchandises ou/et de personnes !), ou en compétition. "Souple et rapide, c'est peut-être l'engin nautique de l'avenir" pouvait-on lire dans la presse de l'époque !!!

Le pionnier, Santos Dumont, aux cotés de son hydroglisseur, en 1907.

"Les Chantiers Tellier"...

Dan G. nous avait envoyé, il y a un certain temps, les deux photos ci-dessous : "Bateau à hélice navigant sur la Loire".

Aujourd'hui, (septembre 2014) grâce à notre ami Michel K, passionné par les hydroglisseurs (entre autres), nous avons obtenu un complément d'informations :

Il s'agit d'une unité construite par les Chantiers Tellier.

Ces informations sont extraites du Journal de la Marine daté du 11 décembre 1909 dans lequel les Chantiers Tellier présentent le dernier type de bateaux à hélice aérienne qu'ils ont construit.

"Bateau navigant en Loire, appartenant à un distingué sportsman de Saumur".

 

Après avoir estimé les inconvénients rencontrés par leurs précédentes constructions, bateaux à fond plat et hélice sous voûte, ils ont été amenés à utiliser comme propulseur l'hélice aérienne.

8 mètres le longueur, 1m30 de largeur, 0m10 de tirant d'eau. L'hélice, en bois, est actionnée par un moteur à 4 cylindres de 20 hp. Le poids du bateau à vide est de 900 kg. La construction est en bois d'acajou-cédrat, à double bordé, avec toile vernie intercalée, le tout cloué et rivé cuivre.

Une roue de gouvernail, placée derrière le moteur, permet la conduite du bateau par une seule personne. Les vitesses réalisées aux essais officiels furent de 26 km avec 2 personnes, 25 km 800 avec 3 personnes, 25 km avec 4 personnes : un rendement jugé excellent...

 

Un grand nom de l'hydroglisseur : "DE LAMBERT"

Fournisseur des Armées anglaise et française, des Marines américaine, française et italienne, de l'aéronautique coloniale, etc, etc...

Le microrameur, système de propulsion amovible à hélice aérienne, était distribué par la Société Labinal dans les années 1920 : vitesse 8 km/h pour une puissance de 1 cv.....

Il en existe un en état de marche, en Auvergne... merci à Serge M. de nous faire partager ses photos ci-dessous.

Microrameur Labinal : à droite dans sa caisse avant restauration, à gauche après restauration. Le réservoir et la barre de commande sont montés à l'envers pour expo.

Le bateau est une Coccinelle de Manufrance. Comme toujours, les restaurations de Serge sont faites à la perfection : félicitations.

Par ailleurs, nous avons été contactés par un autre propriétaire de microrameur : nous attendons des photos ; il nous a également signalé qu'il en existerait un troisième quelque part en France, monté sur un vélo...

Un autre constructeur : "FARMAN"

Hydroglisseur construit par Farman, essayé en 1924 , appelé "Le Ricocheur" dont la vitesse pouvait atteindre 125 km/h (document Pierre L.)

De Roumanie, Cornel P. nous a transmis une photo de cet hydroglisseur, photo recolorisée par ses soins...

Ci-dessous, hydroglisseur, coque Farman moteur Hispano-Suiza appartenant à l’époque (1935 environ) à un dénommé Escofier (Paris), fondateur pendant la 2ème guerre mondiale de la marque Escogas (gasogène). Monsieur Escofier était le beau-père de Monsieur Rédélé, fondateur d’Alpine. Ces personnes sont d’ailleurs sur la photo.
La photo de ce bateau baptisé « Mik et Mich » a été prise sur le Rhone au golf des Musard à La Roche de Glun à 15 km au nord de Valence. Merci à Jean-Marie R. pour ces informations et la photo ci-dessous.

On peut considérer l'hydroglisseur Farman comme l'ancêtre du nouveau Couzinet bien qu'étudié sur des principes différents et surtout en vue de la vitesse...

"René COUZINET " : un autre grand nom de l'hydroglisseur

C'est après la disparition tragique de l'avion "Arc en Ciel" qu'il avait créé, que l'ingénieur René Couzinet s'est attaqué, à la fin des années 20, à la construction de son premier hydroglisseur, le "petit hydroglisseur". Pas extrêmement rapide, cet hydroglisseur de distinguait surtout par le grand confort dont bénéficiaient ses occupants : cabine profilée, vitrée sur toutes ses faces pour s'abriter du vent et des projections d'eau.

Son moteur, un Salmson de 40 CV était monté à l'arrière de la cabine de façon à obtenir un meilleur rendement de l'hélice.

Un passage sur la Seine du petit hydroglisseur

C'est en 1952 que la société Transocéanie achève un nouvel hydroglisseur, qui, dès sa sortie, s'est révélé comme une réussite. Fabriqué en métal léger, il était équipé d'un moteur de 190 CV.

René Couzinet effectue un essai de vitesse sur la Seine, le long de l'Ile de la Jatte.

De Couzinet, nous connaissons cet hydroglisseur de vitesse, baptisé ... "Arc en Ciel"

Ce bateau se trouve dans le Sud-Ouest de la France ; il est en état de fonctionnement ; nous l'avons vu en démonsatration lors de différents rassemblements

Attention aux décibels... cet hydroglisseur est extrêmement bruyant.

 

"DUMOND GALVIN " : un autre pionnier

 

Ci-dessous, hydroglisseur exposé lors d'un salon nautique au Grand Palais. Chantier Hélios ? Photo tirée à partir de plaques de verre datant des années 1900

 

Ouragan, construit par le chantier Chauvière, en 1935. Cet hydroglisseur a été récemment restauré et a fait l'objet d'un reportage que vous pouvez consulter sur le présent site.

 

Le Comte Theo Rossi de Montalera à bord de son hydroglisseur "Ardea" en 1930 : constructeur ?

 

 

T108 datant de 1938 ayant disputé la Pavia Venise

 

hydroglisseur découvert en Italie ayant également disputé la Pavia Venise

 

Hydroglisseur monoplace, fin des années 20, certainement de construction artisanale, sorti de grange dans le Sud-Ouest de la France (région de Cognac).

Merci à William F. pour ces photos

L'Association "Les Bielles de Jadis", Didier R, aujourd'hui disparu, nous apportait les précisions suivantes : le moteur est un Aubier-Dunne, fabriqué à Saint-Amand-les-Eaux. Il doit dater des années trente (ou quarante) ; à cette époque, cette firme produisait des moteurs deux temps pour motos, pour tout un tas d'engins, pour petits avions et même un petit moteur pour planeur (sic), en fait pour éviter au pilote de se "vacher" (cf. le plancher des vaches). L'un de ces moteurs était muni d'un réducteur (sans boîte de vitesses ni embrayage) : il semblerait que celui-ci soit ainsi. L'allumage des Aubier-Dunne se fait par volant magnétique. Merci pour ces précisions avisées...

 

Aéro-hydroglisseur

de Monsieur Pierre Ravaud, construit à Cowes dans les ateliers Saunders,

moteur Gnôme de 50 cv

 

Ci-dessous, hydroglisseur à moteur Alfa Romeo, sur la lagune de Venise. Merci à Stefano Polentarutti de nous avoir transmis cette photo d'archive. Pour info, Stefano a réalisé un modèle réduit de cet hydroglisseur

 

 

Merci à GK qui vient de nous transmettre la photo ci-dessous :

légende manuscrite au dos de la photo : "glisseur Fenaille à hélice aérienne 5m x 2m25"
- il s'agit d'un essai sur la Seine (ile de la Jatte ?) à la fin années 1920
- le pilote est l'ingénieur naval Françis Chaptois

 

 

NB : ce chapitre dédié à ces engins, comme vous pouvez le constater, évolue... nous y apportons et y apporterons progressivement des compléments photographiques et des commentaires / précisions, etc .